V. 12 | Le Râteau d'Aussois - 3130 m (déniv+ 1550 m) |
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![]() 1750 m. 7h45, c'est parti le sac sur le dos. Aujourd'hui, à la fenêtre EDF, pas de pause, c'est plus de la rigolade. Petit aparté : la Dent Parrachée n'a rien à voir avec un passage chez le dentiste, "parraché", c'est pour "panaché". ![]() Mardi dernier on se disait justement que ce serait plus chouette sous le soleil ; notre voeux a été exaucé, nous y voilà et sous le soleil. Facile de différentier un choucas d'un chocard : - à l'altitude : le choucas ne dépasse pas 1200 à 1400 m, - à la couleur : le chocard a les pattes rouges. ![]() 10h, 2340 m, petite pause grany. Incroyable, on croise d'autres randonneurs. Je trouve pour Jean des Hygrocybes éclatants à 2440 m. 10h20, mini pause à 2470 m, on voit le groupe de Jean-Marie en dessous de nous. 10h45, 2610 m, c'est presque de la varappe dans le rampaillou schisteux. ![]() 11h30, les éboulis sont maintenant recouverts de neige, bonjour les trous. Vu un lagopède (perdrix des neiges). 12h05, 2940 m, un passage très périlleux et même osé (dalle verglacée) nous vaut une belle frayeur. 12h20, 2980 m, c'est en plantant les doigts dans la neige qu'on grimpe. 12h40, 3000 dépassés, un superbe spectacle : sur la même ligne d'horizon, la Barre des Ecrins, la Meije et son Pic Occidental, les 3 Aiguilles d'Arves. ![]() 13h, 3130 m, victoire, on y est ! Extraordinaire tour d'horizon du haut de ce Râteau d'Aussois1. Gran Paradiso, Mt Viso, Barre des Ecrins, Dent Parrachée, Pointe de Labby, Mt Blanc, Albaron, Pointe et Glacier du ![]() En contrebas, la Roche Moutche qu'on a fait sous la neige et dans la purée de pois il y a 3 jours. Vous pouvez même voir par où on a grimpé. 13h15, fait pas chaud, faut bien redescendre. 40 m sous le sommet, c'est la jonction entre les Tamalous du haut et les Tamalous du bas. 14h, 2925 m, le calvaire du pierrier neigeux est terminé, nous sommes sur l'autoroute. ![]() 14h10, Col de la Masse, les estomacs affamés peuvent enfin se rassasier près d'une petite mare dans laquelle certains proposent de s'y baigner après. 2900 m, c'est l'altitude à laquelle je casse la croûte. ![]() il a même agrafé nos boîtes de casse-croûte pour qu'elles ne s'ouvrent pas dans nos sacs. Une leçon à tirer du baptême du randonneur (baptême qui eut lieu tous les jours rappelons-le), le Bas Armagnac est nettement plus doux et parfumé que le Haut. Enfin, tout ça, c'est bien des histoires de vieillards maniaques. 15h, c'est reparti. « Descente à 10h10 ! » répète Yves dans le schiste pentu et glouglouteux. Un petit bout de GR5 et on attaque la descente qu'on avait montée ce matin : la ravine du Ruisseau du Col de la Masse, alors que l'équipe de Jean-Marie préfère prendre plus à droite en hors-piste. 16h30, on aboutit sur la route du Plan d'Amont et on a tous l'impression que quelque chose vient de se terminer. Snif, ça sent très fort la fin. Il reste pourtant à rejoindre le car par le même chemin que ce matin à part un tout petit raccourci à travers la prairie, mais ça nous paraît bien plat. ![]() Pour mon altimètre, s'il donne bien la bonne valeur au retour, le cumul est vraiment farfelu : 2260 m ! On ne retiendra que la valeur de celui de Christian : 1550 m. Ce soir, nos G.G.2 sont invités et ils ont droit à une petite chanson (véritable rétrospective de la semaine) composée par Daniel. (Ô combien je regrette de ne pas l'avoir enregistrée). Pierrade, puis soirée dansante. ![]() ![]() Minuit, tout le monde au lit. 1) En réalité, le vrai sommet - 3131 m - était à 150 m SSW, au bout du "champ" de cairns. 2) G.G.: Gentils Guides. |